Dans un entretien radiotélévisé, diffusé sur les antennes de télévision nationale burkinabè, le vendredi 26 avril dernier, le Chef de la transition du Burkina, le Capitaine Ibrahim Traoré, a véhément attaqué la Côte d’Ivoire d’abriter sur son sol « les déstabilisateurs » du Burkina-Faso.

C’est sans porter de gangs que depuis Bobo-Dioulasso, le Chef d’Etat burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, a pointé du doigt Abidjan d’héberger les « déstabilisateurs » du Burkina-Faso et d’être une base arrière du terrorisme qui perturbe l’environnement politico-socio-sécuritaire du pays depuis plusieurs années.

A en croire, le Capitaine Ibrahim Traoré, les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso ne sont pas au beau fixe et péremptoirement admis qu’il n’y a pas de collaboration d’ordre sécuritaire entre les deux pays.

« Tous les déstabilisateurs du Burkina Faso sont là-bas (Côte d’Ivoire), ils ne se cachent pas. Il y a des gens qui sont poursuivis et qui sont là-bas. Il n’y a pas eu de collaboration. Il faut dire la vérité, il y’a un problème avec les autorités de ce pays  et il y’a du développement à faire», a martelé Ibrahim Traoré qui invite par ailleurs Abidjan à « revenir à de meilleurs sentiments ».

Aussi, a –t-il précisé que du côté d’Abidjan, les propos discourtois des officiels du pays et de certains journalistes sapent davantage les relations entre les deux pays, déjà en veilleuse avec les récentes interpellations de deux gendarmes au Burkina Faso et de deux soldats burkinabè en Côte d’Ivoire.

« Les officiels Ivoiriens ont parlé mal du Burkina-Faso, sur les plateaux de télévision des journalistes insultent ouvertement les autorités burkinabès, souvent de façon vulgaire, à un moment il faut arrêter l’hypocrisie. Il ya un problème avec les autorités de ce pays » dira Ibrahim Traoré qui considère les arrestations des soldats burkinabè comme un incident mineur.

Toutefois, faut il rappeler que le vendredi 19 avril 2024, les ministres de la Défense des deux pays se sont retrouvés à Niangologo, à la frontière côté du Burkina-Faso pour tenter de donner un nouveau départ aux relations de coopération de lutte contre le terrorisme, entre le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire.

En attendant les retombés de cette rencontre de haut niveau, le Chef de l’Etat burkinabè, estime que la « balle est dans le camp de la partie ivoirienne ».

Adingra OSSEI