Les lampions de la 2 ème édition du Festival des arts et de la culture Sénoufo, le Prolahla se sont éteints à Kouto, le samedi 20 avril dernier, sous le satisfecit du Haut patron dudit Festival, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui a rendu un hommage à Koné Dossongui, l’initiateur du Prolahla.

 « Je félicite mon aîné Dossongui. Tu es un grand homme d’affaires. Fais en sorte qu’il y ait des émules auprès de toi. Je suis convaincu que tu feras en sorte que ce Festivail aille au-delà de nos frontieres », a d’entrée laissé entendre Téné Birahima Ouattara, qui s’est réjoui de la tenue du Prolahla, qui durant trois jours, a mis en relief le riche patrimoine culturel du peuple Sénoufo.

« La culture, malheureusement, comme l’a dit mon aîné Koné Dossongui, est en train de partir, est en train de prendre la distance. Il faut ce genre de rassemblement pour magnifier la culture. Il faut faire en sorte que les jeunes puissent s’inscrire dans la droiture, respecter les aînés… », a affirmé le patron de la Défense Ivoirienne, pour qui « la culture relie les savoirs, les hommes,  les féconde et les grandit. En pays Sénoufo, la culture n’a aucune frontière. Elle est ouverte et lumineuse. « 

Poursuivant Téné Birahima Ouattara, a précisé que « le Festival Prolahla se présente comme un évènement majeur qu’il faut soutenir pour contribuer à maintenir notre culture vivace et faire découvrir et connaitre par nous-mêmes et nos enfants et par le monde entier. « 

Pour sa part, Koné Dossongui, a exprimé sa gratitude au Haut patron du Festival Prolahla, dont la présence a apporté un cachet particulier à la symbolique de la cérémonie, qui à l’en croire, a été instituée parce que « la vertu est sortie aujourd’hui par la fenêtre. Nous avons décidé de ramener la jeunesse sur la bonne voie à travers l’intégrité, la loyauté et le courage. Nous voulons que la vertu prenne le dessus. Ce que nous voulons, c’est que les habitants de la région deviennent des personnes de confiance ».

Par ailleurs, Koné Dossongui, n’a pas manqué de remercier les nombreux invités présents au Festival, dont les différents ministres et le patron de la Banque centrale populaire du Maroc, avant d’insister sur une équivoque qu’il avait levée à l’ouverture. A  savoir que « le Poro n’est pas opposé aux religions. Le poro n’est pas opposé à la feminité ».

Très succinct à son tour de parole, le ministre Bruno Nabagné Koné, par ailleurs président du Conseil régional de la Bagoué, a plutôt plaidé auprès de son collègue en charge du Tourisme, pour que « le porlahla soit inscrit sur la liste des événements (culturels) nationaux ». Car, pour lui, la solidarité est une pierre angulaire de la culture senoufo. « Nous avons la valeur sagesse qui permet de guider nos pas, la valeur dignité qui inspire la résilience et le travail…Ce Festival donne à notre peuple, l’occasion de montrer son âme, son identité…Ce Rendez-vous permet à nos invités de voir les potentialités culturelles de la région ».

Répondant au plaidoyer du ministre Bruno Nabagné Koné, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs, s’est engagé à faire aboutir la requête. « Nous allons nous évertuer à faire de ce Festival un événement national », a-t-il promis.

Adingra OSSEI