Economie

Côte d’Ivoire : Justin Katinan KONE décharge Laurent Gbagbo dans l’affaire « Braquage de la BCEAO »

  • avril 11, 2024
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Dans un document rendu public le 9 avril 2024 dans les colonnes de certains journaux de l’opposition ivoirienne, Justin Katinan KONE, président du Conseil stratégique et politique du

Côte d’Ivoire : Justin Katinan KONE décharge Laurent Gbagbo dans l’affaire « Braquage de la BCEAO »

Dans un document rendu public le 9 avril 2024 dans les colonnes de certains journaux de l’opposition ivoirienne, Justin Katinan KONE, président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, a dans une plaidoirie, déchargé Laurent Gbagbo des accusations de braquage de la BCEAO d’Abidjan, lors de la crise post-électorale de 2010.

« Aucun vol n’a été commis, ni à la BCEAO, ni dans aucune autre banque commerciale par le Président Laurent GBAGBO » est la conclusion de l’exercice de plaidoirie écrite de Justin Katinan KONE contenue dans le document, LA RIDICULE AFFAIRE DITE DU « VOL A LA BCEAO ET DANS LES BANQUES COMMERCIALES » relayé à souhait sur les réseaux sociaux et rendu public dans la presse proche du PPA-CI.

C’est dans une dizaine de pages que l’ex porte-parole du PPA-CI, Justin Katinan KONE, a tenté de disculper le président de son parti, Laurent GBAGBO accusé et condamné le 19 janvier 2018 à 20 ans de prison ferme par le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, agissant en matière correctionnelle dans l’affaire dite « Braquage de la CEDEAO », pour « les faits de vol à mains armées opéré à la BCEAO et dans diverses banques commerciales ivoirienne durant la crise post-électorale et de détournement de deniers publics ».

Revenant sur les circonstances chronologiques de le fermeture des agences BCEAO en Côte d’Ivoire par Jean-Baptiste Marie-Pascal Compaoré, gouverneur par intérim de ladite banque, le 23 janvier 2011 puis le 26 janvier 2011, Justin Katinan KONE, allègue que « cette décision de fermeture des agences de la BCEAO  en Côte d’Ivoire par le gouverneur par intérim de la BCEAO, n’avait non seulement aucune base légale mais, pire elle violait les statuts de la BCEAO » précisément en son article 9 aux alinéas 2 et 3 qui à l’en croire fait obligation à la BCEAO de « veiller à la stabilité du système bancaire et financier de l’UMOA » et de « promouvoir le fonctionnement et assurer la supervision et la sécurité des systèmes de paiement de l’UMOA ».

De même en ce qui concerne la fermeture des banques françaises en Côte d’Ivoire, survenue successivement sous injonction de Paris le lundi 14 février 2011 (BICICI), le 17 février 2011 (SGBCI) et le 18 février 2011 (BIAO et la SIB), Justin Katinan KONE, soutient que la décision de fermeture des banques locales était infondée en droit, par l’interprétation de la loi 90-590 du 25 juillet 1990 portant réglementation de l’activité bancaire en Côte d’Ivoire, qui énonce que l’activité bancaire s’exerce exclusivement sous la tutelle administrative du ministre Ivoirien en charge des finances.

Laurent Gbagbo, ex Président de la République de Côte d’Ivoire condamné pour braquage de la BCEAO

Par ailleurs, en réaction des décisions de fermeture des agences de la BCEAO en Côte d’Ivoire et des banques commerciales, survenues respectivement en 2011, Laurent Gbagbo, selon Justin Katinan KONE, a agi dans la légalité, en prenant le décret 2011-29 du 25 janvier 2011 portant réquisition de la Direction nationale ainsi que des agences nationales de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et du personnel national et les décrets , 2011-54 du 17 février 2011 portant transfert de la propriété de la BCICI dans le patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire et, 2011-55 du 17 février 2011 portant transfert de la propriété de la SGBCI dans le patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire, pour nationaliser les banques commerciales françaises qui étaient fermées mais surtout, pour sauver l’économie ivoirienne en proie aux actions de sabotage de la France.

Poursuivant sa démonstration, Justin Katinan KONE, indique que « les dépositions faites par les responsables de la BCEAO et des banques commerciales devant le procureur de la République et devant le juge d’instruction dans le cadre des enquêtes et de l’instruction de l’affaire dite de « vols à main armée de la BCEAO » sont formelles. Il n’y a jamais eu de vol à la BCEAO du moins, pas pendant la période de la réquisition» et au niveau des banques centrales, « les dirigeants des banques indiquent que leurs agences, dans certains quartiers ont fait l’objet de pillage après le 31 mars 2011. »

En somme, selon, l’ex ministre du budget de Laurent Gbagbo, Justin Katinan KONE, « en tant que Président de la République au moment des faits, il a pris les mesures qu’il fallait pour sauver le pays. Il n’a jamais agi en dehors de la légalité » avant de relever que « toutes ces dépositions attestent de ce que les fonds utilisés pour payer les salaires étaient les fonds du Trésor public logés à la BCEAO. Ce n’était donc pas des fonds de la BCEAO. »

Adingra OSSEI

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