C’est dans la région de l’Agnéby-Tiassa, précisément à Agboville que le PPA-CI a tenu la deuxième édition de sa fête de la Renaissance, les 5 et 6 avril 2024 à la place Henri Konan Bédié où, Laurent Gbagbo a récusé sa condamnation par la justice ivoirienne, dans l’affaire dite  « braquage de la BCEAO » en 2010, en affirmant d’emblée « Je ne suis pas coupable de braquage de la banque centrale ».

Estimés à plus de 40.000 participants selon les organisateurs, les militants du PPA-CI de Laurent Gbagbo, ont envahi les atterres de la commune d’Agboville pour prendre part à la deuxième édition de la fête de la Renaissance de leur parti. Laquelle, qui avait pour thème principal « PPA-CI : Quelle politique autonome de la femme pour la victoire aux élections présidentielles de 2025 ? » a été le lieu pour Laurent Gbagbo d’affirmer avoir plutôt nationalisé des banques Françaises en 2010 avant de récuser sa condamnation par contumace par la justice Ivoirienne, pour braquage de la BCEAO la même année.

« (…) Les gens qui disent, Gbagbo a braqué une banque, non seulement c’est faux mais ils mentent. Le verbe  » mentir « , ils mentent. S’ils veulent m’accuser, qu’ils m’accusent d’avoir nationalisé deux banques françaises. (…)  Je ne suis pas coupable de braquage de la banque centrale, ni de banque surtout. Je ne suis pas coupable de ça », a insisté Laurent Gbagbo qui entend apporter plus de lumière à la question le mardi prochain.

« Sur cette question de braquage, dont on m’accuse, j’ai demandé aux responsables du Parti de présenter tout le déroulé de l’action économique et bancaire, et d’ici mardi, nous allons publier ça dans les journaux en Côte d’Ivoire, pour que chacun lise et se fasse son opinion » a-t-il laissé entendre devant une foule de militants électrisée.

Par ailleurs l’ex pensionnaire de la prison de Scheveningen, a précisé avoir quitté « la BCEAO de Dakar » et nationalisé les banques étrangères pour assurer le payement des salaires des fonctionnaires Ivoiriens au moment où celles-ci refusaient de s’exécuter.

« Ce qu’ils peuvent me reprocher c’est d’avoir nationalisé deux banques françaises. Oui je l’ai fait, mais et alors ? Je suis président de mon pays, les banques étrangères refusent de payer les salaires, je les nationalise et alors ?», dixit le président du PPA-CI, on ne peut plus prolixe sur la question.

De plus, Laurent Gbagbo, argue avoir dénoncé le Franc CFA depuis 1984 dans un article publié dans la revue « Peuple noir, Peuple africain » de l’écrivain camerounais Mongo Béti, a annoncé que dans 10 ans, plusieurs pays africains abandonneront le F CFA.

« Mais voyez-vous, petit à petit les gens sont entrain de couper avec Dakar. Je vous le dis, tous les pays lâcheront le FCFA. Avant on avait peur. (…) Mais je vous dis, regardez d’ici 10 ans, vous verrez qui est encore à la BCEAO de Dakar. Les gens vont quitter un à un », a-t-il annoncé.

Faut-il rappeler que dans son intervention au cours de l’édition 2024 de la fête de la Renaissance, Laurent Gbagbo a abordé plusieurs autres sujets relatifs à la vie de la nation, notamment, la cherté de la vie, le faible prix d’achat du cacao Ivoirien et la réforme de la CEI.

Adingra OSSEI