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Tribune du PPA-CI: Koné Katinan « la Côte d’Ivoire est classée Pays pauvre très endetté »

  • mai 17, 2024
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Le président du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI, Koné Katinan, à la Tribune du PPA-CI, qui s’est tenue le jeudi 16 mai 2024, au siège dudit

Tribune du PPA-CI: Koné Katinan « la Côte d’Ivoire est classée Pays pauvre très endetté »

Le président du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI, Koné Katinan, à la Tribune du PPA-CI, qui s’est tenue le jeudi 16 mai 2024, au siège dudit parti, a réaffirmé que la Côte d’Ivoire continue de bénéficier du mécanisme du programme pour les pays pauvres très endettés,  et de ce fait est classée Pays pauvre très endetté.

La Tribune du PPA-CI, qui s’est tenue dans la matinée du jeudi 16 mai 2024, a été une fois de plus, l’occasion pour Koné Katinan, l’ex ministre du Budget de Laurent Gbagbo, de démontrer à l’opinion publique que la Côte d’Ivoire, en dépit de ses performances économiques dont elle se vante, continue depuis  juin 2012, au regard des « dernières données de la Banque Mondiale en date du 09 mai 2024 », de bénéficier du mécanisme du programme pour les pays pauvres très endettés.

Pour le conférencier de la Tribune du PPA-CI,  qui a tenu à contredire le ministre Ivoirien des Finances et du Budget Adama Coulibaly, qui soutient que « la Côte d’Ivoire n’est ni un pays pauvre, ni un pays très endetté », a laissé entendre que « le gouvernement confond le point d’achèvement du PPTE, marqué par l’annulation d’une partie de la dette de la Côte d’Ivoire à la fin du programme lui-même. Or, bien qu’ayant atteint le point d’achèvement, si la structure de l’économie du pays bénéficiaire présente les mêmes risques que ceux qui prévalaient avant le programme, le pays reste assujetti au mécanisme de contrôle dudit programme ».

Dans sa tentative d’explication, il ajouté que « le Revenu National par habitant (RNPH) a certes augmenté en théorie, le pays reste dans la catégorie des pays pauvres selon la nouvelle nomenclature de 2022 de la Banque mondiale et du FMI ».

Dès lors à l’en croire « la Côte d’Ivoire est classée dans la classe de pays pauvres à revenus intermédiaires de tranches inférieures. La Côte d’Ivoire reste donc un pays pauvre dont la dette inquiète. Donc le tableau publié par la Banque mondiale n’est pas seulement un simple rappel historique des pays ayant bénéficié du programme PPTE, comme veut le faire croire le gouvernement, il s’agit bien d’une liste des pays qui actuellement bénéficient des avantages et les facilités accordés aux pays considérés par la Banque mondiale comme pauvres et très endettés. »

« Le gouverneur veut nier une évidence qui s’impose chaque jour qui passe. La réalité de l’économie ivoirienne ne correspond pas aux ratios macroéconomiques dont il se vante. La pauvreté se vit au quotidien. C’est bien parce que la Côte d’Ivoire est un pays très pauvre que son indice du développement humain est l’un des plus bas au monde (166è sur 193). C’est parce qu’elle se sait très endettée qu’elle se protège contre les vautours qui tournoient sur sa tête » a t-il insisté.

Toutefois, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, toujours droit dans ses bottes, devant les membres de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) du Sénat Ivoirien, le 14 mai 2024, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la Recherche de la Paix, a précisé que « cette facilité, a été créée en 1998 et la Côte d’Ivoire a adhéré la même année. La ratification s’est faite maintenant car, il y’a beaucoup d’opportunités de financement qui existent aujourd’hui ».

Faut il rappeler que le débat tenant à l’endettement massif de la Côte d’Ivoire et à son classement dans la liste des Etats PPTE, s’est amplifié depuis le 08 mai dernier, où le pays a ratifié « la facilité africaine de soutien juridique », également appelé « facilité », lequel, est un instrument de la BAD qui a pour mandat, d’« apporter son assistance juridique et technique aux Etats africains éligibles au PPTE dans les conflits avec les créanciers, notamment les créanciers agressifs connus sous le vocable de « Fonds vautours » et dans la négociation de certains contrats , dont les contrats portant sur les activités extractives ».

Adingra OSSEI

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