A la une Politique

Interview /RDC : Espoir Ngalukiye « la situation sécuritaire du pays est très triste »

  • novembre 13, 2023
  • 0

Dans une interview accordée au site d’information www.toudire.com ce lundi 13 novembre 2023, Espoir Ngalukiye , candidat de « Ensemble  pour la République » de Moïse Katumbi aux élections législatives

Interview /RDC : Espoir Ngalukiye « la situation sécuritaire du pays est très triste »

Dans une interview accordée au site d’information www.toudire.com ce lundi 13 novembre 2023, Espoir Ngalukiye , candidat de « Ensemble  pour la République » de Moïse Katumbi aux élections législatives à Goma en République Démocratique du Congo, se prononce à quelques semaines des élections présidentielles en RDC,  précisément le 20 décembre prochain, sur le processus électoral menacé par une insécurité totale dans plusieurs parties du pays.

La situation sécuritaire du pays avec son lot de déplacés internes est-elle propice à la tenue des élections présidentielles dans le pays ?

La situation sécuritaire dans le pays est très triste. En principe dans un pays normal, on devrait tous se focaliser sur la sécurité, mais malheureusement, on s’aperçoit que ceux qui veulent le statu quo, ce sont eux qui tacitement sont les bénéficiaires et auteurs de cette situation d’insécurité. Et tout ce que nous devons faire, c’est chasser ceux qui ont échoué à restaurer la paix, la sécurité, afin que tous les déplacés puissent rapidement retourner chez eux en toute quiétude. Personnellement, si je suis engagé à fond dans ces élections, c’est pour lutter contre la mauvaise gouvernance du fait d’une classe politique médiocre aux affaires, laquelle ne pense pas aux difficultés des populations.

Votre parti à l’instar d’autres formations politiques de l’opposition dénonce la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Dans l’ensemble que reprochez-vous concrètement à l’Institution chargée d’organiser les élections dans le pays ?

Succinctement, on dénonce la partialité de la CENI au profit du parti au pouvoir, le manque de consensus dans la composition de la Céni, l’opacité notoire de la Céni, l’opposition exige un audit de la liste électorale et veut connaitre le nombre d’électeurs appelés aux urnes le 20 décembre 2023 et, je vous invite à relire nos déclarations antérieures concernant la question pour en savoir davantage.

Félix Tshisekedi est candidat pour un second mandat, que pensez-vous de cette candidature ?

La candidature de Félix Tshisekedi est une insulte au peuple congolais, une injure à tous ces congolais qui ont beaucoup espéré à la venue de Félix Tshisekedi au pouvoir. Malheureusement, le Congo a beaucoup perdu, il a un bilan médiocre. Il excelle dans le mensonge et les fausses promesses, les détournements des deniers publics et l’enrichissement illicite voire même illégal de son entourage achèvent de convaincre de la nécessité de faire partir Félix Tshisekedi du pouvoir au soir du 20 décembre 2023.

Au niveau sécuritaire, il a réussi à briser l’unicité du pays qui était assuré par les Forces armées congolaises, mais sa mauvaise politique sécuritaire a plongé le pays dans une extrême insécurité. L’autorité de l’Etat sous Félix Tshisekedi s’est effritée avec l’expansion des groupes terroristes de l’ADF et la perte de contrôle de plusieurs kilomètres de notre superficie nationale par nos Forces armées.

Quel bilan faites-vous de la gestion de Félix Tshisekedi, dont la gouvernance a été mise à rude épreuve par le M23 ?

Le bilan de Tshisekedi est calamiteux, négatif et ce sont cinq années de recul, de souffrance du peuple congolais. Le régime de Tshisekedi s’est plutôt servi que de servir le Congo et nous devons nous en débarrasser avant qu’il ne soit trop tard. Il a échoué à tous les niveaux. Même la qualité de l’enseignement est aujourd’hui au rabais.

Quelle recette proposez-vous contre les multiples candidatures de l’opposition contre Félix Tshisekedi? L’opposition ne doit elle pas s’unir pour mieux affronter le parti au pouvoir ?

Les candidatures de l’opposition ont toujours été multiples dans ce pays, ce n’est pas une première fois que nous vivons une telle situation. Mais j’espère que les partis de l’opposition à l’instar des dernières élections présidentielles réussiront à compétir avec une candidature commune. D’ailleurs des pourparlers sont en cours depuis quelques jours pour y parvenir.

Les partis politiques congolais du fait de leur chaos ne sont ils pas les premiers responsables de la souffrance des populations congolaises ?

Nous avons au moins 910 partis politiques dans ce pays et je fais partie de ceux qui pensent la mauvaise gouvernance règne en maître et qu’on devrait durcir les conditions de création d’un parti politique au Congo. Pour dire vrai, je crois que les partis politiques sont en partie responsable de la souffrance de nos populations et constituent à un certain niveau un boulet pour le développement de notre pays, pareillement pour les Eglises, les ONG et les groupes armés qui maintiennent eux aussi le statu quo du sous développement de notre pays. Aujourd’hui, il est impérieux pour le Congo de se tourner vers la création de plusieurs entreprises que de partis politiques.

Le peuple congolais souffre durement de l’insécurité et biens d’autres maux sociétaux. Pensez vous que votre parti  « Ensemble pour la République » saura t-il répondre aux attentes du peuple congolais ?

Notre parti a pour principal cheval de bataille, le développement de notre pays, parce que notre vision pour le développement de notre pays est axée vers la création d’emplois et la prospérité partagée entre tous les congolais. Et cette vision se matérialise par la sécurisation de l’autorité de l’Etat, l’instauration de la bonne gouvernance, la restauration de la vraie paix et de la vraie sécurité dans les parties du pays où il y’a l’insécurité, notamment dans la province du Nord Kivu, de l’Ituri et de Mai Ndombe.

Les infrastructures de base, comme les routes de dessertes agricoles, sont aussi nos priorités, au même titre que la justice. Mon parti « Ensemble pour la République » est à mesure de répondre à ses besoins et à en croire notre président Moïse Katumbi au bout de six mois c’est possible de mettre fin à l’insécurité dans le pays.

Comment comptez-vous mettre fin au règne des forces d’occupation telles que le M23 ?

L’avantage que nous avons, est qu’il n’y a aucun groupe armé au Congo qui revendique une idéologie, tous sont là soit pour des questions politiques, soit pour des questions d’identité, soit pour des questions économiques. Il suffit de prendre en charge notre armée, la respecter et éviter de sous-traiter la sécurité de notre pays avec des mercenaires et des forces armées étrangères.

Adingra OSSEI

Partager

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *