Silencieux pendant plusieurs années, Guillaume SORO, l’ex premier ministre Ivoirien, a donné de la voix ce dimanche 12 novembre 2023 au cours d’une adresse à la nation Ivoirienne pour annoncer la fin de son exil et son intention manifeste de rentrer en Côte d’Ivoire pour contribuer à la réconciliation nationale et à l’édification de la paix.

En exil depuis décembre 2019, pour échapper à la justice de son pays qui l’a condamné par contumace successivement  à 20 ans de prison et à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État» pour des faits commis fin 2019, Guillaume Soro a jusque là réussi à déjouer toutes les tentatives d’arrestations et d’extradition vers la Côte d’Ivoire par les autorités de son pays. La dernière en date du 3 novembre dernier à l’aéroport d’Istanbul, n’a pas laissé indifférent l’ex leader des Forces nouvelles de Côte d’Ivoire, qui a brisé le silence ce dimanche 12 novembre à travers un enregistrement vidéo relayé sur la page officielle de son mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS).

Ce dimanche, l’ex premier ministre Ivoirien dans son intervention, n’a pas manqué de relever l’acharnement inouï du Président ivoirien, Alassane Ouattara contre sa personne. « Depuis ces cinq longues années, son obsession forcenée à me mettre aux arrêts ne s’est jamais flétri, (…) il a entrepris de déclencher contre moi une féroce chasse internationale à l’homme » a laissé entendre Guillaume Soro qui rejette toutes les accusations du régime d’Abidjan à son encontre.

« Je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel acharnement » a précisé Guillaume Soro qui qualifie l’affaire de perfidie et non de justice, avant de revendiquer son droit à la vie  et d’annoncer la fin de son exil.

« Je revendique le droit légitime à la vie et je n’irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d’être un fugitif (…) c’est pourquoi j’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique » a martelé Guillaume Soro.

Poursuivant, l’ancien syndicaliste de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), en quête de quiétude, a par ailleurs indiqué vouloir contribuer à la réconciliation des fils et filles de la Côte d’Ivoire et d’apporter sa pierre à l’édification de la paix, de la concorde entre les peuples d’Afrique.

 Adingra OSSEI