Abidjan, Côte d'Ivoire - Le Syndicat national de la recherche et de l'enseignement supérieur (SYNARES) a haussé le ton ce mercredi 29 avril 2025, lors d'une conférence de presse tenue à son siège sis à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody. Le Secrétaire général du SYNARES, le Professeur Goorebi TAUNIN, a clairement exprimé l'impatience du syndicat face à la lenteur du règlement des revendications des enseignants du supérieur.

Le Professeur Willy Goorebi TAUNIN, qui préside également le Conseil des premiers responsables syndicaux (CPR) de l'enseignement supérieur, a insisté sur la nécessité d'une résolution définitive de ces problèmes avant la fin du mois de juillet, date marquant le début des vacances académiques.

« Nous attendons que la situation des enseignants du supérieur soit réglée avant fin juillet. Nous avons des problèmes et cette situation perdure depuis longtemps », a-t-il martelé.

Le SYNARES attend du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un calendrier précis pour la satisfaction intégrale de leurs doléances. « C'est le lieu pour nous d'interpeller les responsables du ministère pour la mise en place d'un chronogramme clair et précis pour que nos revendications aboutissent dans un bref délai », a déclaré le Professeur TAUNIN, soulignant la détermination des enseignants à obtenir gain de cause.

Au-delà des revendications générales, le Secrétaire général a vivement critiqué la gestion de l'université de Man, où le président est accusé de créer des difficultés aux  syndiqués et, particulièrement aux enseignants, en retenant les certificats des admis au CAMES. Le SYNARES a affirmé sa volonté de régler ce problème par la voie syndicale, tout en attendant une réaction du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Plusieurs dossiers importants restent toujours en suspens, notamment ceux concernant les taux horaires, les heures supplémentaires et l'équité dans l'octroi des primes d'encadrement des thèses. Le syndicat estime que même des problèmes mineurs peuvent être résolus rapidement au sein des universités ivoiriennes.

Dans un esprit de solidarité, le SYNARES a dénoncé la répression des syndicalistes de l’Intersyndicale du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA), ainsi que les arrestations survenues ces dernières semaines dans ses rangs. Il a également apporté son soutien à l'IS-MENA, saluant sa bonne foi dans les négociations avec l'État et appelant ce dernier à faire preuve de réciprocité. « Nous ne saurions rester indifférents face à la situation d’un groupement syndical. Nous sommes solidaires de l'IS-MENA. Nous soutenons cette structure. L'IS-MENA montre sa bonne foi et nous attendons que l'État en fasse de même », a affirmé le Professeur Taunin.

Conscient des enjeux, le Secrétaire général du SYNARES a mis en garde contre les conséquences d'une non-résolution rapide des problèmes, avant d’appeler l'ensemble de la communauté éducative à engager un dialogue constructif pour éviter une année blanche et apaiser l'inquiétude des parents d'élèves, déjà anxieux et stresser par la tenue de l'élection présidentielle d'octobre prochain.

Sébastien Yao