2023, année électorale en Côte d’Ivoire, vient de réveiller chez les politiciens ivoiriens, ‘’l’amour’’ qu’ils ont pour les populations ivoiriennes.

Déploiement de grands moyens financiers et matériels, générosité, attention, grande écoute, promesses en tous genres…Tout y est. On dirait tout simplement que c’est normal et que c’est la routine en année électorale. Soit.

Mais, les Instituions en charge des élections, notamment la Commission électorale indépendante (Cei) qui organisera les élections locales-municipales et régionales- en octobre prochain, doivent ouvrir grandement les yeux pour mettre de l’ordre dans la pré-campagne qui a cours en ce moment.

Il est vrai que les formations et mouvements politiques sont constamment en campagne pour conserver ou agrandir leur électorat mais les choses ont pris une tournure telle qu’on a l’impression, déjà en janvier, d’être dans la campagne formelle d’avant scrutin.

Sous diverses formes et de façon déguisée, les Hommes politiques sont à fond dans une véritable campagne électorale sur le terrain.

Il n’y a qu’à voir d’une part, les panneaux publicitaires 12m2 à l’effigie des potentiels ou candidats confirmés aux prochaines élections. 

A Abidjan comme à l’intérieur du pays, ces panneaux foisonnent sous le malin prétexte pour leurs auteurs, de souhaiter ‘’Bonne année 2023’’ à leurs populations qu’ils aiment tant.

Les adversaires politiques rivalisent d’ardeur à travers ces panneaux qui inondent les rues ; donnant la nette impression que la campagne électorale est officiellement ouverte, à quelque 10 mois du scrutin.

A des endroits, le comble est que les affiches du même genre du chef de l’Etat sont prises en sandwich par celles des futurs candidats aux locales. 

Ça fait désordre tout cela !

Et d’autre part, les meetings et autres rassemblements politiques avec des discours et messages clairs, appelant les populations à les voter aux scrutins à venir, sont tenus par les prétendants aux sièges politiques à pourvoir. 

Chaque chapelle politique ou candidat déclaré y va de son saoul ; donnant au passage des coups à l’adversaire.  

Tout ce désordre se passe comme s’il n’y a pas réglementation en la matière et qu’il n’y a aucune structure pour gérer les élections.

La Commission électorale indépendante semble laisser faire ; permettant ainsi l’installation d’une atmosphère de tension préélectorale faite d’invectives, de calomnie, de manipulations et surtout de violences verbales et physiques.

Ne dit-on pas que ‘’mieux vaut prévenir que guérir’’ ? Il est temps de mettre de l’ordre pour que ce désordre n’entraîne pas la chienlit au moment des scrutins annoncés.

Roland Le PERTINENT