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Présidentielle 2025 : GPS dénonce un « coup de force électoral » après l’exclusion de Soro, Gbagbo, Thiam et Blé Goudé de la liste électorale



Présidentielle 2025 : GPS dénonce un « coup de force électoral » après l’exclusion de Soro, Gbagbo, Thiam et Blé Goudé de la liste électorale Présidentielle 2025 : GPS dénonce un « coup de force électoral » après l’exclusion de Soro, Gbagbo, Thiam et Blé Goudé de la liste électorale

La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire. Au lendemain de la publication de la liste électorale définitive par la Commission Électorale Indépendante (CEI), le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), fondé par Guillaume Kigbafori Soro, dénonce une exclusion politique ciblée et systématique des principales figures de l’opposition.

Dans un communiqué officiel publié le mercredi 4 juin, GPS s’est insurgé contre la radiation de Guillaume Soro, mais aussi de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Charles Blé Goudé, tous écartés du processus électoral sans, selon le mouvement, « aucune base juridique crédible ».

« Ce qui se déroule sous nos yeux n’est ni plus ni moins qu’un coup de force électoral, une confiscation de la souveraineté populaire par un régime aux abois », déclare Moussa Touré, responsable de la communication de GPS.

Le parti accuse directement la CEI de « complicité manifeste » dans une entreprise d’exclusion méthodique. Pour GPS, cette décision vise à barrer la route à toute alternance démocratique, en instaurant une élection présidentielle à sens unique, sans réel pluralisme.

Le communiqué souligne une perte totale de crédibilité de la CEI, qualifiée de « simple courroie de transmission du pouvoir exécutif », et met en garde contre les conséquences d’un scrutin fermé sur la stabilité du pays.

 « Une élection sans opposition est une provocation grave contre la souveraineté populaire. Une telle mascarade ne saurait produire ni paix sociale, ni reconnaissance internationale », prévient GPS.

Face à ce qu’il qualifie d’atteinte flagrante aux droits politiques, GPS annonce la tenue d’une réunion d’urgence de son cadre restreint, afin d’évaluer la situation et « prendre toutes les mesures appropriées pour défendre les droits civiques et politiques » de son président Guillaume Soro.

Le mouvement appelle ses militants et sympathisants à rester mobilisés et sereins, en attendant la suite d’un combat politique qui, selon eux, leur est imposé par le régime en place.

Cette nouvelle donne électorale risque de raviver les tensions en Côte d’Ivoire, où les scrutins présidentiels précédents ont souvent été marqués par des crises post-électorales. Pour de nombreux observateurs, l’exclusion d’opposants majeurs pourrait entacher la crédibilité du processus et ouvrir une nouvelle phase d’instabilité politique.

Sébastien Yao

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