Dans moins de huit mois, les Ivoiriens, sauf imprévu, iront aux urnes pour choisir celui ou celle qui présidera aux destinées de leur pays.

Dans l'attente de ce moment crucial, un vent traumatique souffle, annonçant des temps orageux.

La publication de la liste électorale provisoire est venue en rajouter à la psychose historique qui précède, depuis le coup d'Etat militaro-politique du 24 décembre 1999, les élections présidentielles en terre d'Eburnie.

Les absences sur la liste de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo du Ppa-CI; de l'ex-président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro de  Gps; et de l'ancien leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, liées à des questions d'ordre judiciaire, semblent avoir crispé d'avantage l'atmosphère politique.

De même, les pépins politico-judiciaires internes et le bras de fer du leader du Pdci-Rda, Tidjane Thiam, avec le pouvoir en place, surchauffent le microcosme politique national.

Toutes les situations sus-mentionnées, ajoutées aux révendications persistantes de l'opposition pour une nouvelle révision de la liste électorale et l'adoption d'un code électoral "consensuel", annoncent des temps orageux, longtemps redoutés par les populations.

Par ailleurs, dans les différentes chapelles politiques, l'on se prépare à donner le coup de grâce à l'adversaire ciblé. L'essentiel est de parvenir ou de se maintenir au pouvoir. Peu importe les dégâts collatéraux.

Vivement que la sagesse visite les uns et les autres pour éviter des affrontements sanglants en octobre prochain.

Roland Le Pertinent