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Édito: Mauvais signe



Édito: Mauvais signe Édito: Mauvais signe

Le marigot politique ivoirien est de plus en plus bouillonnant au fur et à mesure que la  présidentielle d'octobre prochain approche.

La question de la Commission électorale indépendante (Cei)  divise plus que jamais l'opposition et le pouvoir qui en ont des perceptions diamétralement opposées.

Le désir de l'opposition significative de voir l'organe électoral disparaître pour faire place  à une autre structure "crédible", butte sur l'engagement du parti au pouvoir d'aller aux élections avec cette Cei à laquelle il accorde du crédit.

Ce  dialogue de sourds entre les deux camps a amené le Ppa-Ci, parti de l''ex-président Laurent Gbagbo, et le Pdci de Tidjane Thiam, à suspendre la participation de leurs repréentants aux travaux de la Cei.

Ces deux grands de l'opposition  sont soutenus en cela par la Coalition Cap-CI comprenant le Mgc de l'ex-Première dame Simone Gbagbo, le Fpi de l'ancien Premier ministre Affi N'Guessan et le Cojep de l'ancien leader des "Jeunes patriotes", Charles Blé Goudé, entre autres.

Le Gps de l'ex-président de l'Assemblée nationale en exil, Guillaume Soro, bien qu'étant dissous par la Justice ivoirienne, est de cœur avec le Ppa-CI et le Pdci-Rda, du moins concernant leur décision de claquer la porte de la Cei dirigée par Coulibaly-Kuibiert.

Comme on le voit, le puzzle d''un rapport de force dangereux se dessine et en rajoute à la crainte des populations qui redoutent une autre crise électorale après celles meurtrières de 2020-2011, 2015 et 2020.

Les propos guerriers sont de retour à tous les niveaux, faisant comprendre que les acteurs politiques n'ont pas tiré de leçons des violences qui avaient défiguré la Côte d'Ivoire.

Si au niveau du parti au pouvoir, on affirme être prêt à parer à toute éventualité et qu'on ne se laissera pas surprendre comme en 2015 avec l'épisode du Conseil national de transition (Cnt), du côté de l'opposition on est convaincu que "2025 ne sera pas 2020".

En attendant donc des mots d'ordre dans les chapelles politiques, le peuple retient son souffle.

Vivement qu'à l'arrivée, tous les desseins noirs échouent et que les uns et les autres se retrouvent...pour le bonheur de tous.

Roland Le PERTINENT

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